Thèmes du Carnaval de Rio de Janeiro 2024 (enredos)

Enredos (thèmes)

Chaque année, le carnaval de Rio de Janeiro se renouvelle.

Le Carnaval de Rio, c’est bien plus qu’une simple célébration au Brésil ; c’est une explosion d’idées créatives et de vivacité qui transforme chaque défilé en une expérience inoubliable. Au cœur de cette célébration flamboyante, des thèmes vibrant émergent, donnant vie à une soirée où l’énergie du carnaval pulse sur la piste du sambadome Marquês-de-Sapucaí.

En effet, à peine quelques mois après les défilés, les écoles de samba choisissent le futur nouveau thème (Enredo en portugais) du prochain carnaval. Ce choix du thème entraîne un concours dans chaque école pour choisir le meilleur samba (chanson) qui se prête le mieux au thème choisi. L’Enredo est  primordial pour la conception du défilé . Il inspire le carnavalesco qui détermine les chars allégoriques, dessinent les costumes des allées (alas).  De plus, l’Enredo est aussi un critère de notation des juges.

Certaines écoles ont des thématiques récurrentes, mais aussi l’Enredo permet grâce à la retransmission sur la Globo (premier média brésilien) de diffuser la thématique partout à travers le Brésil. Certains thèmes mettent en exergue les contradictions ou passages oubliés de l’histoire brésilienne ou la réalité sociale d’une partie de sa population. Les thèmes sont à l’image des Brésiliens et en particulier des Cariocas (habitants de Rio de Janeiro) : imagés, nostalgiques (saudade) avec une touche de poésie, d’humour et de jeux de mots. Certains éléments peuvent échapper aux étrangers car ils font référence à la culture ou à des points précis de l’histoire brésilienne (candomblé par exemple)

CD Sambas de Enredo 2024

Chaque année, vous pouvez acheter le CD qui regroupe l’intégralité des thèmes (les enredos) du groupe spécial dans les magasins specialisés ou certains supermarchés (Loga America). La couverture est toujours extraite de l’école victorieuse l’année précédente. L’ordre des samba correspond aux classements des écoles lors du dernier carnaval ( piste 1 = Ecole championne en titre/ la dernière piste est l’école de Série Ouro qui est montée dans le groupe spécial).

Il est enfin là donc le CD regroupant les 12 thèmes du Carnaval de Rio de Janeiro 2024!! Vous pouvez le retrouver dans les magasins sur Rio de Janeiro le CD officiel regroupant les différents thèmes de samba du prochain carnaval de Rio de Janeiro 2024. Ce CD regroupe les 12 écoles de samba du groupe spécial. Nous rappelons que le « Grupo Especial » regroupe les 12 meilleures écoles de samba de la ville de Rio de Janeiro.  Chaque école sur le thème choisi propose son samba à thème (enredo)

Pour ne pas déroger à sa règle, l’ordre des musiques correspond au classement de chaque école au dernier carnaval (2023 ndl)  qui a vu consacré l’école IMPERATRIZ championne. En outre, la couverture prend un élément fort de la parade de celle-ci.  

Enfin la dernière piste correspond à l’école fraîchement montée depuis la série OURO (ancienne série A) à savoir Porta da Pedra. Bon carnaval de Rio de Janeiro 2024 à tous !

G.R.E.S ESTAÇÃO PRIMEIRA DE MANGUEIRA Enredo 2024

 Mangueira met en avant une figure historique de la musique brésilienne et supportrice de son école : ALCIONE

Enredo: « A Negra Voz do Amanhã »
Thème: « La voix noire de l’avenir »

Autores/Auteur : Lequinho, Junior Fionda, Gabriel Machado, Guilherme Sá e Paulinho Bandolim

Avec le enredo « A Negra Voz do Amanhã » …….

Clip officiel Mangueira 2024 

Xangô chama Iansã
Que a voz do amanhã já bradou no Maranhão
Tambor de Mina, Encantados a girar
O divino no altar, a filha de toda fé
Sob as bênçãos de Maria, batizada Nazareth
Quis o destino quando o tempo foi maestro
Soprar a vida aos pés do velho cajueiro
Guardar no peito a saudade de mainha
Do reisado a ladainha, São Luis o seu terreiro
Ê bumba meu boi! Ê boi de tradição!
Tem que respeitar Maracanã que faz tremer o chão

Toca tambor de crioula, firma no batuquejê
Ô pequena feita pra vencer
Vem brilhar no Rio Antigo, mostra seu poder de fato
Fina flor que não se cheira não aceita desacato

Vai provar que o samba é primo do jazz
Falar de amor como ninguém faz
Nas horas incertas, curar dissabores
Feito uma loba impor seus valores
E seja o pilar da esperança
Das rosas que nascem no morro da gente
Sambando, tocando e cantando
Se encontram passado, futuro e presente
Mangueira! De Neuma e Zica
Dos versos de Hélio que honraram meu nome
Levo a arte como dom
Um Brasil em tom marrom que herdei de Alcione

Ela é odara, deusa da canção
Negra voz, orgulho da nação

Meu palácio tem rainha e não é uma qualquer
Arreda homem que aí vem mulher
Verde e rosa dinastia pra honrar meus ancestrais
Aqui o samba não morrerá jamais

Xangô appelle Iansã

Que la voix de demain a déjà crié au Maranhão

Tambor de Mina, peuple enchanté qui tourne

La divine à l’autel, la fille de toute foi

Sous la bénédiction de Marie, baptisée à Nazareth

Le destin a voulu qu’au moment où le temps était maestro

Pour souffler la vie au pied du vieil anacardier

Gardant dans sa poitrine la nostalgie de Mainha

Du reisado à la ladainha, São Luis son terreiro

Ê bumba meu boi ! Un bœuf traditionnel !

Il faut respecter le Maracanã qui fait trembler la terre



Jouer du tambor de crioula, tenir bon dans le batuquejê

Le petit fait pour gagner

Viens briller à Rio Antigo, montre ton pouvoir pour de vrai

Fina flor que não se cheirar não aceita desacato

 

Tu prouveras que la samba est la cousine du jazz

Parle d’amour comme personne d’autre ne peut le faire

En des temps incertains, guérir l’insatisfaction

Comme une louve imposant ses valeurs

Et être le pilier de l’espoir

Des roses qui poussent sur notre colline

Samba, jouer et chanter

Le passé, le futur et le présent se rencontrent

Mangueira ! De Neuma et Zica

Des vers d’Hélio qui ont honoré mon nom

Je porte l’art en cadeau

Un Brésil brun que j’ai hérité d’Alcione



Elle est odara, déesse du chant

Voix noire, fierté de la nation

Mon palais a une reine et pas n’importe laquelle

L’homme qui se fait passer pour une femme

Une dynastie verte et rose en l’honneur de mes ancêtres

La samba ne mourra jamais ici

G.R.E.S VIRADOURO Enredo 2024

Viradouro rend hommage à la culture vodum, un culte religieux originaire de la côte ouest de l’Afrique devenu populaire dans cette région. Le défilé retracera la puissance dévoilée lors des batailles épiques le long de la côte ouest de l’Afrique, qui a également exercé une influence significative sur les combats des guerrières Mino du royaume de Daomé (Dahomey).

Le récit révélera comment ce culte a traversé les frontières jusqu’au Brésil, porté par Ludovina Pessoa, une prêtresse de Dahomey investie de la mission de préserver la foi envers les voduns. Ludovina s’est également affirmée comme une figure clé dans l’établissement de ce qui est aujourd’hui le candomblé Jeje.  Pour en savoir plus cliquer ici.

Enredo:  « “Arroboboi, Dangbé”»
Thème: « “Arroboboi, Dangbé”»

Autores/Auteur : Claudio Mattos, Claudio Russo, Julio Alves, Thiago Meiners, Manolo, Anderson Lemos, Vinicius Xavier, Celino Dias, Bertolo e Marco Moreno

Enredo de Viradouro 2024 : « Arroboboi, Dangbé  » « Arroboboi, Dangbé  »

Eis o poder que rasteja na Terra
Luz pra vencer essa guerra, a força do Vodun
Rastro que abençoa Agoyê
Reza pra renascer, toque de Adahum
Lealdade em brasa rubra, fogo em forma de mulher
Um levante à liberdade, divindade em Daomé
Já sangrou um oceano pro seu rito incorporar
Num Brasil mais africano, outra areia, mesmo mar

Ergue a casa de Bogum, atabaque na Bahia
Ya é Gu rainha, herdeira do candomblé
Centenário fundamento da Costa da Mina
Semente de uma legião de fé

Vive em mim
A irmandade que venceu a dor
A força que herdei de Hundé e da luta minó
Vai serpenteando feito rio ao mar
Arco-íris que no céu vai clarear
Ayi! Que seu veneno seja meu poder
Bessen que corta o amanhecer
Sagrado Gume-Kujo
Vodunsis o respeitam, clamam Kolofé
Os tambores revelam seu afé

Ê Alafiou, ê Alafiá, é o ninho da serpente
Jamais tente afrontar

Arroboboi meu pai, arroboboi Dangbê
Destila seu axé na alma e no couro
Derrama nesse chão a sua proteção
Pra vitória da Viradouro

Voyez la puissance qui rampe sur la Terre
La lumière pour gagner cette guerre, la force de Vodun
La piste qui bénit Agoyê
Prier pour renaître, toucher d’Adahum
La loyauté dans les charbons ardents, le feu sous la forme d’une femme
Un soulèvement pour la liberté, la divinité au Dahomey
Il a déjà saigné un océan pour que son rite soit incorporé
Dans un Brésil plus africain, un autre sable, la même mer

Lever la maison de Bogum, atabaque à Bahia
Ya est Gu rainha, héritière du candomblé
Centenaire de la fondation de la Costa da Mina
Semence d’une légion de foi

Vit en moi
La fraternité qui a surmonté la douleur
La force que j’ai héritée de Hundé et de la lutte des Minos
Qui serpente comme un fleuve jusqu’à la mer
Un arc-en-ciel qui illuminera le ciel
Ayi ! Que ton poison soit mon pouvoir
Bessen qui coupe l’aube
Gume-Kujo sacré
Les vodunsis le respectent, ils l’appellent Kolofé
Les tambours révèlent ton afé

Ê Alafiou, ê Alafiá, c’est le nid du serpent
N’essaie jamais de le défier

Arroboboi mon père, arroboboi Dangbê
Distille ton axé dans l’âme et le cuir
Verse ta protection sur ce sol
Pour la victoire de Viradouro

G.R.E.S UNIDOS DE VILA ISABEL Enredo 2024

Cet enredo de Vila Isabel constitue une réinterprétation du Carnaval de Rio de 1993, initialement conçu par le carnavalesque Oswaldo Jardim. L’histoire narrée évoquera un périple au temple de la création, là où les dieux africains ont façonné le monde.

Le défilé débutera en Afrique pour finalement s’achever au Brésil, là où les divinités ont donné naissance à la samba. Cet enredo sera une célébration de la richesse de la culture africaine et de ses apports à la culture brésilienne.

Enredo:    «Gbalá: uma viagem ao Templo da Criação»
Thème: « Gbalá : un voyage au temple de la création»

Autores/Auteur : Dinny da Vila, Kleber Cassino, Mano 10, Doc Santana e Marcos.

Enredo VILA iSABEL 2024 : «Gbalá: uma viagem ao Templo da Criação»
« Gbalá : un voyage au temple de la création»

Gbalá é resgatar, salvar
E a criança é a esperança de Oxalá
Gbalá, resgatar, salvar
A criança é a esperança de Oxalá
Vamos sonhar

Meu Deus
O grande criador adoeceu
Porque a sua geração já se perdeu
Quando acaba a criação
Desaparece o criador
Pra salvar a geração
Só esperança e muito amor

Então foram abertos os caminhos
E a inocência entrou no Templo da Criação
Lá os guias protetores do planeta
Colocaram o futuro em suas mãos

E através dos Orixás se encontraram
Com o Deus dos deuses, Olorum
(E viram)
Viram como foi criado o mundo

Se encantaram com a mãe natureza
Descobrindo o próprio corpo compreenderam
Que a função do homem é evoluir
Conheceram os valores do trabalho e do amor
E a importância da justiça
Sete águas revelaram em sete cores
Que a beleza é a missão de todo artista

Gbalá, c’est secourir, sauver
Et l’enfant est l’espoir d’Oxalá
Gbalá, secourir, sauver
L’enfant est l’espoir d’Oxalá
Rêvons

Mon Dieu
Le grand créateur est tombé malade
Car sa génération est déjà perdue
Quand la création s’achève
Le créateur disparaît
Pour sauver la génération
Seulement l’espoir et l’amour

Alors les chemins s’ouvrent
Et l’innocence est entrée dans le temple de la création
Là, les guides protecteurs de la planète
ont remis l’avenir entre leurs mains

Et à travers les Orixás, ils rencontrèrent
Le Dieu des dieux, Olorum
(Et ils virent)
Ils ont vu comment le monde a été créé

Ils se sont émerveillés devant Mère Nature
En découvrant leur propre corps, ils ont compris
Que le travail de l’homme est d’évoluer
Ils ont appris les valeurs du travail et de l’amour
Et l’importance de la justice
Les sept eaux révélées par les sept couleurs
Que la beauté est la mission de tout artiste

G.R.E.S PORTELA Enredo 2024

Pour le carnaval 2024, Portela adapte librement le roman “Um Defeito de Cor” de l’écrivaine Ana Maria Gonçalves. L’intrigue adopte une perspective différente, retraçant les chemins imaginés de l’histoire de la mère noire, Luiza Mahim. Il pourrait s’agir de l’histoire de la mère de chacun d’entre nous, ou plutôt de l’histoire des mères noires au Brésil.

Portela a choisi ce thème pour  souligner l’importance et la nécessité de célébrer et de cultiver dans l’art, dans la culture, avec le plus grand canal de communication de ce pays (les défilés des écoles de samba), la trajectoire d’une matriarche noire qui est entrelacée avec tant d’autres jusqu’à aujourd’hui.  À travers son fils, Luiz Gama, Portela imagine une lettre dans laquelle l’important abolitionniste répond à sa mère au sujet de l’héritage mémoriel qu’elle lui a laissé : le livre.

Enredo:Um Defeito de Cor
Thème: « Un défaut de couleur »

Autores/Auteur : Rafael Gigante, Vinicius Ferreira, Wanderley Monteiro, Bira,
Jefferson Oliveira, Hélio Porto & André do Posto 7.

Clip officiel PORTELA 2024 : «Um Defeito de Cor » « Un défaut de couleurs »

O samba genuinamente preto
Fina flor, jardim do gueto
Que exala o nosso afeto
Me embala, oh! Mãe, no colo da saudade
Pra fazer da identidade nosso livro aberto
Omotunde, vim do ventre do amor
Omotunde, pois assim me batizou
Alma de Jeje e a justiça de Xangô
O teu exemplo me faz vencedor
Sagrado feminino ensinamento
Feito águia corta o tempo
Te encontro ao ver o mar
Inspiração a flor da pele preta
Tua voz, tinta e caneta
No azul que reina lemanjá

Salve a lua de Benin
Viva o povo de Benguela
Essa luz que brilha em mim
E habita a Portela
Tal a história de Mahin
Liberdade se rebela
Nasci quilombo e cresci favela!

Orayeye oxum, Kalunga!
E mão que acolhe outra mão, macumba!
Teu rosto vestindo o adê
No meu alguidar tem dendê
O sangue que corre na veia e Malê!
Em cada prece, em cada sonho, nêga
Eu te sinto, nêga, seja onde for
Em cada canto, em cada sonho, nêgo
Eu te cuido, nêgo cá de onde estou

Saravá Kehinde! Teu nome vive!
Teu povo é livre! Teu filho venceu, mulher!
Em cada um de nós, derrame seu axé!

La samba authentiquement noire
Fina flor, jardin du ghetto
Qui respire notre affection
Berce-moi, ô Mère, dans le giron de la nostalgie
Pour que l’identité soit notre livre ouvert
Omotunde, je viens du ventre de l’amour
Omotunde, c’est ainsi que tu m’as baptisé
L’âme de Jeje et la justice de Xangô
Ton exemple fait de moi une gagnante
Enseignement féminin sacré
Comme un aigle, tu traverses le temps
Je te rencontre quand je vois la mer
L’inspiration dans la fleur de la peau noire
Ta voix, l’encre et la plume
Dans le bleu qui règne lemanjá

Vive la lune du Bénin
Vive le peuple de Benguela
Cette lumière qui brille en moi
Et qui habite Portela
Comme l’histoire de Mahin
Rebelles de la liberté
Je suis né dans un quilombo et j’ai grandi dans une favela !

Orayeye oxum, Kalunga !
Et une main qui accueille une autre main, macumba !
Ton visage porte l’adê
Dans mon bol, il y a du dendê
Le sang qui coule dans mes veines et le Malê !
Dans chaque prière, dans chaque rêve, nêga
Je te sens, nêga, où que tu sois
Dans chaque coin, dans chaque rêve, nêgo
Je m’occupe de toi, nêga, d’où je suis

Saravá Kehinde ! Ton nom est vivant !
Ton peuple est libre ! Ton fils a gagné, femme !
Verse ton axé sur chacun d’entre nous !

G.R.E.S ACADÊMICOS DO SALGUEIRO enredo 2024

L’école de Salgueiro rend hommage à un des peuples premiers du Brésil, la communauté amérindienne Yanomami. Ils vivent aujourd’hui sur la plus grande terre indigène (TI) du pays, dans un territoire situé au nord du Brésil et au sud du Venezuela, dans les États d’Amazonas et de Roraima, dans les bassins du Rio Negro et du Rio Branco. Le défilé mettra en avant la culture, les traditions, la mythologie du peuple Yanomami, ainsi que les défis actuels (déforestations). 

Enredo: « Hutukara »
Thème: « Hutukara »

Autores/Auteur : Pedrinho da Flor, Marcelo Motta, Arlindinho Cruz, Renato Galante, Dudu Nobre, Leonardo Gallo, Ramon Via13 e Ralfe Ribeiro

 

Enredol SALGEIRO 2024 : « Hutukara » «Hutukara »

 HUTUKARA! O chão de Omama
O breu e a chama, Deus da Criação
Xamã no transe de Yakoana
Evoca Xapiri, a missão…
HUTUKARA, ê! Sonho e insônia
Grita a Amazônia, antes que desabe
Caço de tacape, danço o ritual
Tenho o sangue que semeia a nação original

Eu aprendi português, a língua do opressor
Pra te provar que meu penar também é sua dor

Falar de amor enquanto a mata chora,
É luta sem Flecha, da boca pra fora!

Tirania na bateia, militando por quinhão,
E teu povo na plateia, vendo a própria extinção
“Yoasi” que se julga: “família de bem”,
Ouça agora a verdade que não lhe convém:

Você diz lembrar do povo Yanomami em dezenove de abril,
Mas nem sabe o meu nome e sorriu da minha fome,
Quando o medo me partiu
Você quer me ouvir cantar “Yanomami”
Pra postar no seu perfil entre aspas e negrito,
O meu choro, o meu grito, nem a pau Brasil!

Antes da sua bandeira, meu vermelho deu o tom
Somos parte de quem parte, feito Bruno e Dom
Kopenawas pela terra, nessa guerra sem um cesso,
não queremos sua “ordem”, nem o seu “progresso”!
Napê, nossa luta é sobreviver!
Napê, não vamos nos render!

Ya Temi Xoa! Aê, êa!
Ya Temi Xoa! Aê, êa!
Meu Salgueiro é a flecha
Pelo povo da floresta
Pois a chance que nos resta
É um Brasil cocar!

HUTUKARA ! Le sol d’Omama
La poix et la flamme, Dieu de la création
Chaman dans la transe de Yakoana
Invoque Xapiri, la mission…
HUTUKARA, ê ! Rêve et insomnie
Crie l’Amazonie, avant qu’elle ne s’effondre
Je chasse à la massue, je danse le rituel
J’ai le sang qui sème la nation originelle

J’ai appris le portugais, la langue de l’oppresseur
Pour vous prouver que ma douleur est aussi la vôtre

Pour parler d’amour pendant que la forêt pleure,
C’est un combat sans flèche, de la bouche à l’extérieur !

La tyrannie bat le pavé et milite pour sa part,
Et ton peuple dans le public, qui assiste à sa propre extinction
Des “Yoasi” qui se prennent pour une “bonne famille”,
Maintenant, écoutez la vérité qui ne vous convient pas :

Vous dites que vous vous souvenez du peuple Yanomami le 19 avril,
Mais vous ne connaissez même pas mon nom et vous avez souri à ma faim,
Quand la peur m’a brisé
Tu veux m’entendre chanter “Yanomami”.
Pour l’afficher sur ton profil entre guillemets et en gras,
Mon cri, mon hurlement, pas question Brésil !

Avant ton drapeau, mon rouge a donné le ton
Nous faisons partie de ceux qui partent, comme Bruno et Dom
Kopenawas pour la terre, dans cette guerre sans trêve,
nous ne voulons ni de votre “ordre” ni de votre “progrès” !
Napê, notre combat est de survivre !
Napê, nous ne nous rendrons pas !

Ya Temi Xoa ! Aê, êa !
Ya Temi Xoa ! Aê, êa !
Mon saule est la flèche
Pour les gens de la forêt
Car la chance qui nous reste
C’est un Brésil avec une coiffe !

G.R.E.S MOCIDADE INDEPENDENTE DE PADRE MIGUEL enredo 2024

 Le thème évoquera l’histoire de la culture de la noix de cajou, de ses origines améridiennes dans le nord-est brésilien à la rivalité coloniales (Portugais, Français) et les enjeux économiques pour cette petites noix jusqu’à nos jours.

Enredo: « Pede caju que dou… Pé de caju que dá  »
Thème:« Demande des noix de cajou et je te les donnerai… Des tiges de noix de cajou et je te les donnerai… »

Autores/Auteur : Diego Nicolau, Paulinho Mocidade, Marcelo Adnet, Richard Valença, Orlando Ambrósio, Gigi da Estiva, Lico Monteiro e Cabeça do Ajax

 

Clip officiel MOCIDADE 2024 : « Pede caju que dou… Pé de caju que dá » « Demande des noix de cajou et je te les donnerai… Des tiges de noix de cajou et je te les donnerai…»

Eu quero um lote
Saboroso e carnudo
Desses que tem conteúdo
O pecado é devorar
É que esse mote beira antropofagia
Desce a glote, poesia
Pede caju que dá
Delícia nativa
Onde eu possa pôr os dentes
Que não fique pra semente
Nem um tasco de mordida
E aí tupi no interior do cafundó
Um quiprocó virou guerra assumida

Provou porã (provou!), Fruta do pé
Se lambuzou, Tamandaré
O mel escorre, olho claro se assanha
Se a polpa é desse jeito, imagine a castanha

Por outras praias a nobreza aprovou
Se espalhou, tão fácil, fácil!
E nesta terra onde tamanho é documento
Vou erguer um monumento para Seu Luiz Inácio
Nessa batalha teve aperreio
Duas flechas e no meio uma tal Cunhã Poranga
Tarsila pinta a sanha modernista, tira a tradição da pista
Vai Debret! Chupa essa manga!
É Tropicália, Tropicana, cajuína
Pela intacta retina, a estrela no olhar
Carne macia com sabor independente
A batida mais quente, deixa o povo provar

Meu caju, meu cajueiro
Pede um cheiro que eu dou
O puro suco do fruto do meu amor
É sensual, esse delírio febril
A Mocidade é a cara do Brasil

Je veux un lot
Savoureux et charnu
Le genre avec du contenu
Le péché est de dévorer
Cette devise frise l’anthropophagie
Descends, poésie
Demande de la noix de cajou
Un délice indigène
Où je peux mettre mes dents
Pour qu’il ne reste aucune graine
Pas même une bouchée
Et puis les Tupi à l’intérieur du cafundó
Un quiprocó transformé en guerre ouverte

Goûté porã (goûté !), fruit du pied
Tamandaré, tu as eu ton compte
Le miel coule, les yeux clairs sont émerveillés
Si la pulpe est comme ça, imagine la noix

Sur d’autres plages, la noblesse a approuvé
Elle s’est répandue si facilement !
Et dans ce pays où la taille est un document
Je vais ériger un monument à Seu Luiz Inácio
Dans cette bataille, il a eu du mal
Deux flèches et un Cunhã Poranga au milieu.
Tarsila peint la fureur moderniste, sort la tradition de la piste
Allez Debret ! Suce cette mangue !
C’est Tropicália, Tropicana, cajuína
À travers la rétine intacte, l’étoile dans l’œil
Une chair tendre au goût indépendant
Le rythme le plus chaud, que les gens le goûtent

Ma noix de cajou, mon anacardier
Demande une odeur et je te la donne
Le pur jus du fruit de mon amour
C’est sensuel, ce délire fiévreux
Mocidade est le visage du Brésil

G.R.E.S UNIDOS DA TIJUCA enredo 2024

Unidos Ta Tijuca racontera l’histoire du Portugal à travers ses mythes ( Ofiussa), les divinités primitives , à la période faste de l’empire colonial portugais en passant par le santuaire de Fatima sans oublier la musicalité du fado.

Enredo: «O Conto de Fados »
Thème: « Le conte de fée»

Autores/Auteur : Júlio Alves, Claudio Russo, Jorge Arthur, Silas Augusto, Chico Alves e D’Sousa

Clip officiel TIJUCA 2024 : « O conto de Fados » « Le conte de fée »

Um samba fadado
Ao mar do outro lado
A pescar histórias, memória ancestral
Viaja na bruma da branca espuma
Pra encantar no Carnaval
Vai buscar
No vasto oceano o heróico Odisseu
Que além do Egeu não se amedrontou
Com uma rainha tão só e carente
Mulher ou serpente que jurou o seu amor
À beira do Tejo nascia Lisboa
A musa das loas dos seus menestreis
Na praia bravia o ouro escorria
E o guardião emergia das mares

Põe no balaio um punhado de magia
Das divindades que invadiam o lugar
Põe no balaio e amassa com carinho
Que do cacho eu faço vinho
Pra colheita festejar

N’alma do fado mil e uma noites
Doces sabores, velho saber
Sonhos de Sagres foi a Matamba,
Herdar o samba, Ifá, dendê
Portugal das glórias que revelam o passado
Ao monstro que sangrou escravizados
E veio aportar no mar
Que brilha sob o céu de Vera Cruz
Um banho de alfazema que conduz
O santo rosário e o povo de fé
Pra cantar o fado tijucano
Macumbado de amém e axé

Gira baiana perfumada de alecrim
Que a Unidos da Tijuca defuma no benjoim
Roda na gira a saia de linho rendado
Que o fado vira samba, e o samba vira fado

Une samba fatale
Vers la mer de l’autre côté
A la pêche aux histoires, à la mémoire ancestrale
Voyager dans la brume de l’écume blanche
Pour enchanter le carnaval
Recherche
Dans le vaste océan, l’héroïque Ulysse
Qui, au-delà de la mer Égée, n’a pas eu peur
Avec une reine si seule et si démunie
Femme ou serpent qui jurait son amour
Lisbonne est née sur les rives du Tage
La muse des chants de ses ménestrels
Sur la plage sauvage, l’or a coulé à flots
Et le gardien émergea des mers

Mettez une poignée de magie dans le panier
Des divinités qui ont envahi le lieu
Mets-la dans le seau et pétris-la avec amour
Je ferai du vin avec la grappe
Pour fêter les vendanges

Dans l’âme du fado, mille et une nuits
Saveurs douces, savoirs anciens
Les rêves de Sagres sont allés à Matamba,
Héritant de la samba, de l’Ifá, du dendê
Le Portugal des gloires qui révèlent le passé
Au monstre qui saignait les esclaves
Et vint s’échouer dans la mer
Qui brille sous le ciel de Vera Cruz
Un bain de lavande qui conduit
Le saint rosaire et le peuple de la foi
A chanter le fado tijucano
Macumbado d’amen et d’axé

Gira baiana parfumée au romarin
Que Unidos da Tijuca fume au benjoin
Tourne ta jupe de lin en dentelle dans le tourbillon
Que le fado devient samba, et la samba devient fado

G.R.E.S PARAISO DO TUIUTI enredo 2024

 L’enredo traitera de  l’histoire  de  João Cândido Felisberto, marin noir à l’origine d’une révolte. Il incarne un symbole de la lutte contre l’injustice raciale et sociale. Sa stat. Erigé en bronze, il trône sur une place face à la baie de Guanabara. 

Enredo: « Glória
ao Almirante Negro
»
Thème: « Gloire à l’Amiral noir !»

Autores : Claudio Russo, Moacyr Luz, Gustavo Clarão, Júlio Alves, Alessandro Falcão, Pier Ubertini e W Correia

Enredo de  TUIUTI 20243 :  « Mogangueiro da Cara Preta»
« Visage noir de Mogangueiro »

Nas águas da Guanabara
Ainda o azul de Araras
Nascia um herói libertador
O mar com as ondas de prata
Escondia no escuro a chibata
Desde o tempo do cruel contratador
Eram navios de guerra, sem paz
As costas marcadas por tantas marés
O vento soprou à negrura
Castigo e tortura no porão e no convés

Ôôô A Casa Grande não sustenta temporais
Ôôô Veio dos Pampas pra salvar Minas Gerais

Lerê lerê mais um preto lutando pelo irmão
Lerê lerê e dizer nunca mais escravidão

Meu nego… A esquadra foi rendida
E toda gente comovida
Veio ao porto em saudação

Ah! nego… A anistia fez o flerte
Mas o Palácio do Catete
Preferiu a traição

O luto dos tumbeiros
A dor de antigas naus
Um novo cativeiro
Mais uma pá de cal
Glória aos humildes pescadores
Yemanjá com suas flores
E o Cais da luta ancestral

Salve o Almirante Negro
Que faz de um samba enredo
Imortal!

Liberdade no coração
O dragão de João e Aldir
A Cidade em louvação
Desce o Morro do Tuiuti

Dans les eaux de Guanabara
Toujours le bleu d’Araras
Un héros libérateur est né
La mer avec ses vagues d’argent
Cache le fouet dans l’obscurité
Depuis l’époque du cruel entrepreneur
C’étaient des navires de guerre, sans paix
Les côtes marquées par tant de marées
Le vent soufflait noir
Punitions et tortures dans les cales et sur le pont

Ôôô La Grande Maison ne supporte pas les tempêtes
Ôôô Il est venu de la Pampa pour sauver le Minas Gerais

Lerê lerê un noir de plus qui se bat pour son frère
Lerê lerê et dire plus jamais d’esclavage

Mon garçon… L’escadron s’est rendu
Et tout le monde était ému
Venus au port pour saluer

Ah ! nego… L’amnistie flirtait
Mais le palais de Catete
A préféré la trahison

Le deuil des tumbeiros
La douleur des vieux navires
Une nouvelle captivité
Une nouvelle pelletée de chaux
Gloire aux humbles pêcheurs
Yemanjá et ses fleurs
Et la jetée de la lutte ancestrale

Gloire à l’amiral noir
Qui fait un enredo de samba
Immortelle !

La liberté dans le cœur
Le dragon de João et Aldir
La ville en louange
En bas de la colline de Tuiuti

 

G.R.E.S GRANDE RIO enredo 2024

A travers le roman “Mon destin est d’être un jaguar” d’Alberto Mussa, l’école va aborder  la symbolique et l’importance du jaguars dans la culture amérindienne.

Enredo: « Nosso destino é ser onça  »
Thème: « Notre destin est d’être jaguar  »

Autores/Auteur :Derê, Marcelinho Júnior, Robson Moratelli, Rafael Ribeiro, Tony Vietnã e Eduardo Queiroz

Grande Rio rend hommage au grand chanteur de Pagode Zeca Pagadinho…

Enredo GRANDE RIO 2024 :  « Nosso destino é ser onça  »
 « Notre destin est d’être jaguar  »

Trovejou, escureceu!
O Velho Onça, senhor da criação
É homem-fera, é brilho celeste
Devora e se veste de constelação
Tudo acaba em fogaréu
E depois transborda em mar
A terceira humanidade Cuaraci vem clarear
Enfrentou Maíra, tanto perseguiu!
Seus herdeiros vivem essa guerra
Povoando a Terra
A voz Tupinambá rugiu:

É preta, parda, é pintada, feita a mão
Suçuarana no sertão que vem e vai Maracajá, jaguatirica ou jaguar
É jaguarana, Onça Grande, mãe e pai


Yawalapiti, Pankararu, Apinajé
O ritual Araweté, a flecha de Kamaiurá
No tempo que pinta a pedra, pajelança encantada
Onça-loba coroada na memória popular

Kiô! Kiô, kiô, kiô, kiera
É cabocla, é mão-torta
Pé-de-boi que o chão recorta
Travestida de pantera
Kiô! Kiô, kiô, kiô, kiera
A folia em reverência
Onde a arte é resistência
Sou Caxias, bicho-fera!

Werá werá auê, nauru werá auê!
A “Aldeia Grande Rio” ganha a rua
No meu destino a eternidade
Traz no manto a liberdade
Enquanto a onça não comer a Lua!

Il a tonné, il a fait nuit !
Vieux Jaguar, seigneur de la création
Il est homme-bête, il est éclat céleste
Il dévore et s’habille en constellation
Tout finit dans le feu
Et puis il déborde dans la mer
La troisième humanité Cuaraci se révèle
Il a affronté Maíra, il a tant persécuté !
Ses héritiers vivent dans cette guerre
Peuplant la Terre
La voix de Tupinambá gronde :

C’est noir, c’est brun, c’est peint, c’est fait à la main
Un puma dans l’arrière-pays qui va et vient Maracajá, ocelot ou jaguar
C’est jaguarana, Onça Grande, mère et père

Yawalapiti, Pankararu, Apinajé
Le rituel Araweté, la flèche Kamaiurá
Dans le temps qui peint la pierre, chamanisme enchanté
Onça-loba couronné dans la mémoire populaire

Kiô ! Kiô, kiô, kiô, kiera
C’est une cabocla, c’est une main tordue
Pied de bœuf qui coupe le sol
Habillée en panthère
Kiô ! Kiô, kiô, kiô, kiera
La fête dans le respect
Où l’art est résistance
Je suis Caxias, bête !

Werá werá auê, nauru werá auê !
Aldeia Grande Rio” descend dans la rue
Dans mon destin, l’éternité
Mon manteau de liberté
Tant que le jaguar ne mange pas la lune !

G.R.E.S PORTA da PEDRA 2024

Constitué en 1594,  le “Lunarium perpétuel” de l’astronome et naturaliste espagnol Jerónimo Cortés, cet objet unique a gagné en notoriété dans l’ancien monde, servant de conseiller et guidant les hommes et les femmes dans des domaines ésotériques, culturels et sociaux. Arrivé au Brésil au XVIIIe siècle, traduit par Antônio da Silva de Brito, il a été le livre le plus lu et important dans le Nordeste. Porta da Pedra  organisera sa parade autour

Enredo: «Lunário Perpétuo: A Profética do Sabe Popular »
Thème: « Lunário
Perpétuo: A Profética do Sabe Popular
»

Autores/Auteur : Guga Martins, Passos Júnior, Gustavo Clarão, Lucas Macedo, Leandro Gaúcho, Clairton Fonseca, Richard Valença, Gigi da Estiva, Abílio JR, Marquinho Paloma, Cristiano Telles e Alison Picanço

Enredo PORTA DA PEDRA  2024 : “Lunário Perpétuo: A Profética do Sabe Popular”

Olhe pro céu onde a lua vagueia
As estrelas brilham no chão
Sabedoria é a luz que clareia
Porto da Pedra no meu coração

Sou seu lunário! Conselheiro imortal!
Já ‘folheando’ cada ponto cardeal
Alquimia de almanaque (sou eu, sou eu)
Cada toque no atabaque (sou eu, sou eu)

Quem acendeu as lamparinas desse céu?
No Brasil os retirantes são os astros de cordel

O sertão profetizou, cada flor do Cariri
A ‘ciência’ desse povo, eu não guardo só pra mim
Separei as folhas secas misturadas no pilão
Confiei à rezadeira uma nova oração

… Só porque eu escolhi, navegar por esse mar!
A viola perguntou para o santo do lugar:
Responda, ‘meu Sinhô’! Será que é amor?
Meu povo vai passar!

Tanta gente esperou por esse dia…
O pincel, a cantoria… Nunca foi ponto final!
E lá do ‘auto’ como a vida é um repente
O estandarte vai na frente
Muito mais que carnaval!
Vem Antônio, vem menino!
Seu destino é cirandar
Um brincante nordestino
A missão: perpetuar!

Quarto minguante, a moringa quase seca
Maré virou… Virou luar!
Tem alambique pra beber na quarta-feira
Okê, caboclo! Tempo bom vem pra ficar!

Quarto minguante, a moringa quase seca
Maré virou… Virou luar!
Tem alambique pra beber na quarta-feira
Faltava o Tigre pro lunário completar!

Regarde le ciel où la lune se promène
Les étoiles brillent sur le sol
La sagesse est la lumière qui brille
Porto da Pedra dans mon cœur

Je suis ta lune ! Conseiller immortel !
Je feuillette déjà chaque point cardinal
Alchimie de l’almanach (c’est moi, c’est moi)
Chaque touche de l’atabaque (c’est moi, c’est moi)

Qui a allumé les lampes dans ce ciel ?
Au Brésil, les retraitants sont les étoiles de la cordée

Le sertão prophétisé, chaque fleur du Cariri
La “science” de ces gens, je ne la garde pas pour moi
J’ai trié les feuilles séchées mélangées au pilon
J’ai confié au prieur une nouvelle prière

… Juste parce que j’ai choisi de naviguer sur cette mer !
L’alto a interrogé le saint local :
Réponds, mon Sinhô ! Est-ce de l’amour ?
Mon peuple va passer !

Tant de gens ont attendu ce jour…
Le pinceau, le chant… Ce n’était jamais la fin !
Et de l’auto, comme la vie est un feu de paille
La bannière avance
Bien plus qu’un carnaval !
Viens Antônio, viens mon garçon !
Ton destin est de danser
Un joueur du nord-est
La mission : perpétuer !

Quartier en déclin, le moringa presque sec
La marée a tourné… Transformée en clair de lune !
Il y a un alambic à boire mercredi
Okê, caboclo ! Le beau temps est là pour rester !

Quart d’heure décroissant, le moringa presque sec
La marée a tourné… Clair de lune !
Il y a encore à boire mercredi
Il manquait le Tigre pour compléter la lunaison !

G.R.E.S BEIJA-FLOR DE NILÓPOLIS

L’intrigue de Beija-Flor pour 2024 porte sur la noblesse de Maceió, Nilópolis et l’Éthiopie. Une rencontre magique entre des personnages réels qui ne se sont jamais rencontrés, guidés par la lumière de l’enchantement et de l’ascendance, avec les couleurs, les rythmes et les pas de la fête de l’Alagoas. Un délire basé sur la réalité, défiant l’espace et le temps, que seul le carnaval peut nous offrir.

Des les fêtes de Palmares et leurs racines dans les cultes africains et les connaissances indigènes. Une marque de foi et de résistance dans le plus grand des quilombos, ancrée dans les traditions éthiopiennes.

Enredo: « Um delírio de Carnaval na Maceió de Rás Gonguila »
Thème:  « Le délire du carnaval à Maceió de Rás Gonguila »

Autores/Auteur : Kirazinho, Lucas Gringo, Wilsinho Paz, Venir Vieira, Marquinhos Beija-Flor e Dr. Rogério

Enredo BEIJA FLOR 2024 :  « Um delírio de Carnaval na Maceió de Rás Gonguila » –   « Le délire du carnaval à Maceió de Rás Gonguila »

Em Maceió
O paraíso deu a luz a um menino
À beira-mar nasci um rei
E o senhor das ruas deu o meu caminho
Eu acreditei!
Herdeiro da dinastia e das lutas de zumbi
De palmares as palmeiras e marés
Da cultura e bravura dos tupis e caetés
De nobre engraxate ao novo horizonte
Real cavaleiro dos montes

Tem mironga, festa da ralé
Malandragem, frevo, arrasta-pé
A magia que avoa, o rosário no andor
A cantiga que ecoa no axé do meu tambor


Gira, mundo, feito pião que gonguila do jeito
Que me eterniza o bendito dos plebeus
Quando encontro a corte africana
A nobreza alagoana realiza os sonhos meus
Voa, Beija-Flor
A soberania popular me traz
Num batuque de rás
Um coco, um pouco de samba de roda
E o povo anuncia: É Ela!

Delira, tem pajuçara no mar de mirandela!

Aqui é Beija-flor, doa a quem doer
Do gênio sonhador, da gana de vencer
Tá no meu peito, tá no meu grito
Escola de respeito que coroa Benedit
o

A Maceió
Le paradis a donné naissance à un garçon
Au bord de la mer, je suis né roi
Et le seigneur des rues m’a donné mon chemin
J’ai cru !
Héritier de la dynastie et des luttes de Zumbi
Des palmiers, des palmiers et des marées
De la culture et de la bravoure des Tupis et des Caetés
D’un noble cireur de chaussures au nouvel horizon
Chevalier royal des collines

Il y a la mironga, la fête de la populace
Malandragem, frevo, arrasta-pé
La magie qui vole, le chapelet sur le char
La chanson qui résonne dans l’axé de mon tambour

Tourne, monde, comme une toupie
Qui m’éternise, le bienheureux des roturiers
Quand je rencontre la cour africaine
La noblesse d’Alagoas réalise mes rêves
Vole, Beija-Flor
La souveraineté populaire m’amène
Dans un batuque de rás
Une noix de coco, une petite samba de roda
Et le peuple annonce : C’est elle !

Délirant, il y a de la pajuçara dans la mer mirandela !

C’est Beija-flor, n’en déplaise à ceux qui souffrent
Du génie rêveur, du désir de gagner
C’est dans ma poitrine, c’est dans mon cri
Une école de respect qui couronne Benedito

G.R.E.S IMPERATRIZ LEOPOLDINENSE

Enredo: «Com a sorte virada pra lua segundo o testamento da Cigana Esmeralda »
Thème:  «Avec la chance tournée vers la lune selon la volonté de la gitane Esmeralda »

Autores/Auteur : Jeferson Lima, Rômulo Meirelles, Jorge Goulart, Sílvio Mesquita, Carlinhos Niterói, Bello, Gabriel Coelho, Luiz Brinquinho, Miguel da Imperatriz, Antônio Crescente, Renne Barbosa e Me Leva

 

Clip officiel IMPERATRIZ LEOPOLDINENSE :«Com a sorte virada pra lua segundo o testamento da Cigana Esmeralda » – «Avec la chance tournée vers la lune selon la volonté de la gitane Esmeralda »

Ê Cigana, a caravana está em festa
Tem fogueira, dança e seresta
Nesta avenida da ilusão
Ao som de violão e violino
O verso da mais pura inspiração
Descobri seu testamento e fiz um manual
Sonhei a vida feito carnaval
Em devaneios e magia
Cerquei por todos os lados,
Riscando a fé no talão
Apostei na coroa e no coração

O Destino é traçado na palma da mão
E a vida se equilibra em cada linha
Andarilho, sonhador
Na corda bamba do amor
Encontrei minha rainha

Olhei o céu no infinito da constelação
A noite, o véu, eu vi os astros na imensidão
Fui sob a luz das estrelas
Buscar a certeza da minha direção
Ê luar de balançar maré
Meu cantar é um sinal de fé
Prenúncio da sina da minha escola
O Sol beija a lua no espelho do mar
Já está marcado no meu calendário
Verde-Esmeralda é vitória que virá

O que é meu é da cigana, o que é dela não é meu
Quando chega fevereiro meu caminho é todo seu
Vai clarear…
Olha o povo cantando na rua
A Imperatriz desfila com a sorte virada pra lua

Eh Gitan, la caravane est en fête
Il y a un feu de joie, des danses et des sérénades
Sur cette avenue de l’illusion
Au son de la guitare et du violon
Le vers de l’inspiration la plus pure
J’ai découvert ton testament et j’ai fait un manuel
J’ai rêvé de la vie comme d’un carnaval
Dans la rêverie et la magie
Je me suis entouré de toutes parts,
J’ai griffonné la foi sur le billet
J’ai parié sur la couronne et le cœur

Le destin se dessine dans la paume de la main
Et la vie s’équilibre sur chaque ligne
Vagabond, rêveur
Sur la corde raide de l’amour
J’ai trouvé ma reine

J’ai regardé le ciel dans l’infini de la constellation
La nuit, le voile, j’ai vu les étoiles dans l’immensité
Je suis allé sous la lumière des étoiles
Cherchant la certitude de ma direction
Et le clair de lune de la marée berçante
Mon chant est un signe de foi
Le signe avant-coureur du destin de mon école
Le soleil embrasse la lune dans le miroir de la mer
C’est déjà dans mon calendrier
Le vert émeraude est la victoire à venir

Ce qui est à moi est à la gitane, ce qui est à elle n’est pas à moi
Quand février arrive, mon chemin est tout à toi
Il s’éclaircira… Regardez les gens qui chantent dans la rue
L’impératrice défile avec sa chance tournée vers la lune

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